Lorsque je me suis présenté pour la première fois, je ne savais pas trop à quoi m’en tenir. J’avais eu dans un temps record un rendez-vous avec une professionnelle en santé mentale, pour parler de mon histoire et ce sans aucun déboursé de ma part, même pas obligé d’être membre pour obtenir ce service. Dieu sait à quel point il est difficile d’obtenir de l’aide en santé mentale dans le réseau de santé public et plus spécialement si vous restez à Laval où les subventions gouvernementales sont moins grandes pour les organismes comme l’ALPABEM, comparativement sa densité et celle de d’autres villes au Québec.
Bref, je me présente à mon rendez-vous. À mon arrivée, la réceptionniste m’offre un café ou de l’eau et me demande de patienter dans la petite salle d’attente (très conviviale d’ailleurs) en attendant que l’intervenante soit prête à me recevoir.
Quelques minutes plus tard je rencontre Geneviève. Elle écoute mon histoire, je lui explique que l’une de mes filles a été diagnostiquée avec un TPL, que j’ai fait des recherches sur internet pour savoir ce qu’est cette maladie et comment en tant que père je peux aider ma jeune adulte et quelle approche je devais avoir face à cette maladie. J’avais trouvé de l’information sur la maladie, mais comment géré un proche atteint au quotidien au prise avec ce trouble de la personnalité, j’étais nettement resté sur mon appétit.
À la fin de la rencontre on me donne un rendez-vous pour la semaine suivante et on ne me demande pas un seul sous, ni même de devenir membre, je me demandais toujours, il doit y avoir un anarque quelque part, mais non!
Lors de mes rencontres, avec Geneviève, car il y en a eu plusieurs, cette dernière m’a parlé d’une formation pour les proches aux prises avec une personne atteinte du Trouble de la Personnalité Limite, les frais d’inscription était minime et je me suis inscrit.
C’est un cours étalé sur 16 semaines à raison d’une rencontre de 2h30 par semaine. Les 8 premières semaines sont consacrées à l’explication du trouble et les autres semaines elles portent sur les changements que NOUS pouvons apporter à NOS comportements afin d’aider adéquatement notre proche atteint et aussi apprendre à nous protéger à force de vouloir trop en faire, car veux veux pas, en tant que parent nous nous sentons responsable de ce qui arrive à notre proche et l’on cherche toutes sortes de solutions, parfois pas très bonnes, pour l’aider.
Cette formation a changé ma vie. J’ai pris confiance en moi et adapté mes comportement et façon de faire afin d’aider adéquatement mon proche atteint du TPL et aussi de définir mes limites, pour assurer une saine équilibre entre l’aide à apporter à mon proche et la gestion de ma vie au quotidien.
Avant d’entreprendre mes démarches avec l’ ALPABEM, je ne me sentais pas à la hauteur comme parent, mais l’ ALPABEM à fait en sorte que je suis passé de l’impression d’être un père minable qui peu n’importe ce qu’il tentait de faire pour corriger une situation, en arrivait toujours à un fiasco.
L’ ALPABEM m’a fait réaliser qu’effectivement tout ce que j’avais entrepris dans le passé était voué à l’échec, pas parce que j’étais un père d’une incompétence notoire, mais tout simplement un père très mal outillé pour faire face aux défis et situations qu’amène un proche atteint de TPL.
Aujourd’hui je participe autant que possible aux rencontres du groupe d’entraide animé par Yves Lardon, qui à bien des égards, me permet de me ressourcer, de profiter des enseignements et conseils non seulement de M. Lardon, mais aussi des autres participants, qui vivent les mêmes situations que moi et qui tout comme moi sont à la recherche du bonheur.
C’est sans aucune hésitation que je recommande l’ALPABEM aux gens qui côtoie un proche ou même travaille avec des gens au prise avec une maladie mentale (TPL, Schizophrénie, Bipolaire, Dépression, etc..) et je suis convaincu que cet organisme saura changer votre vie, comme il a changé la mienne.
Ma sœur qui est intervenante auprès d’adolescents en difficulté a déjà eu recours aux services de l’ALPABEM dans le cadre de son travail dans une situation de crise. Je peux vous dire qu’elle ne tarissait pas d’éloge sur la prise en charge fait par les intervenants et intervenantes de l’ALPABEM; avec quel professionnalisme ils ont traité la situation et désescaladé celle-ci en un tour de main.
Pour reprendre ses propres mots : lorsque les gens de l’ALPABEM sont arrivés, ils savaient quoi faire et vers où ils s’en allaient, afin de mettre un terme à la situation de crise.
Le titre du cours que j’ai suivi sur le TPL est : AIMER UNE PERSONNE ATTEINTE DE TPL, C’EST DIFFICILE, MAIS PAS IMPOSSIBLE.
Grâce à tout ce que m’a apporté l’ALPABEM, je peux affirmer aujourd’hui qu’aimer une personne atteinte de TPL : C’EST PAS DIFFICILE, C’EST JUSTE POSSIBLE.