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Comment éviter les conflits

1 juin 2023
 - 
par Annik Lefebvre

intro

Marcher sur un champ de mines sans savoir quand explosera la prochaine crise devient épuisant. Toujours sur le qui-vive, nous devenons stressés en mode hypervigilance. Visé par les reproches et la colère de l’autre, il est difficile de garder notre calme et de ne pas répliquer. Nous en venons à ne plus savoir quoi dire et comment agir. Dépassés, nous cherchons des solutions. Heureusement, il existe des trucs pour essayer de calmer le jeu.

Le continuum émotivo-rationnel … le quoi?

Ce concept propose trois types de pensées.

 

Pensées chaudes

Celles-ci émergent quand nous devenons émotifs. Par exemple, en regardant un film touchant. Elles peuvent avoir tendance à nous envahir, accaparer toute la place et teinter notre jugement, nos décisions et nos comportements. Elles expriment ce que nous ressentons au niveau du cœur tels que nos émotions et nos besoins.

Pensées froides

À l’opposé, celles-ci se situent dans la tête. Ici, ce n’est pas le cœur qui mène, mais le rationnel. Faire preuve de sang-froid est parfait pour gérer une situation d’urgence. Dans ces circonstances, ce n’est pas le moment de pleurer telle une Madeleine. Cependant, adopter une attitude détachée, insensible, voire antipathique, tel un militaire peut nuire à la relation avec l’autre et au lien de confiance. En général, personne n’aime se faire dicter quoi faire ou donner des ordres.

Pensées tièdes

Quand une discorde risque de tourner au vinaigre, l’idéal est de rester dans les pensées tièdes, ni trop chaudes, ni trop froides. Ainsi, nous sommes suffisamment branchés sur nos émotions pour faire preuve d’empathie. Surtout, pour être à l’écoute de ce que nous ressentons et de nos besoins qui se manifestent. Par exemple, notre colère peut exprimer le besoin d’être respectés et le doute, celui de clarté. Notre tête nous aide à garder juste assez de sang-froid pour déterminer la chose à faire. Par exemple, mettre la discussion sur pause tandis que la communication est temporairement impossible. Ceci permet de se protéger d’une attitude négative, de revenir au calme et de prendre du recul pour y voir plus clair.

Feux de circulation : go, ralentir, stop

La première étape pour tenter d’écarter un conflit consiste à identifier dans quel type de pensées nous nous retrouvons. Pour ce faire, l’image d’un feu de circulation peut s’avérer utile.

 

Feu vert

Lorsque nous sommes dans le « vert », nos idées sont claires (pensées tièdes). Nous nous sentons en pleine possession de nos moyens, plus disposés et en confiance pour poser nos limites.

Feu jaune

Dans cette zone, nous commençons à éprouver un malaise. Nos émotions se manifestent, comme le doute, la culpabilité, le sentiment de responsabilité, la colère, la peine ou encore l’injustice. Notre corps nous fait une mise en garde : nœud dans l’estomac, voix qui change, larmes qui montent aux yeux, dents qui se resserrent, boule dans la gorge, plaques rouges, tremblement, mal de ventre, cœur qui débat, etc. Ces inconforts agissent tels des signaux d’alarme. Apprendre à les reconnaître est la première étape pour tenter d’empêcher une escalade. Dans le « jaune », nous pouvons encore faire ce qu’il faut pour revenir au « vert ».

Feu rouge

Dans le « rouge », nous sommes dans les pensées chaudes. Nos émotions prennent toute la place et nous perdons nos moyens. Comme dans les expressions « voir noir! », « ne plus voir clair! » et « mes paroles ont dépassé mes pensées! ». Nous agissons alors sous le coup de l’impulsivité. Allant parfois jusqu’à regretter notre comportement. Peu importe qui se trouve dans cette zone, que ce soit vous ou l’autre, la communication et la résolution de conflit sont impossibles. Pour certains, ce sont les pensées froides qui vont prendre le dessus. Il est à considérer qu’une attitude fermée, stricte et dictatrice ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu.

Éviter de mettre le feu aux poudres

Apprendre à mieux gérer les crises, c’est possible. Avec de la pratique, de la patience et de la constance. Les trucs proposés ici aident à les atténuer et à en diminuer la longueur et la fréquence.

Reconnaître les signes

La première chose à faire est d’apprendre à reconnaître les signes physiques et émotifs qui nous indiquent dans quelle zone nous nous retrouvons. Le moindre inconfort ou la sensation de se trouver dans un brouillard sont à considérer. Il faut être indulgent envers nous-mêmes. Il se peut qu’au début, nous en prenions conscience après coup et non sur le moment. Avec de la persévérance, cela deviendra plus facile.

Prendre un pas de recul

Puis, il s’agit d’identifier préalablement les moyens que nous pouvons utiliser. Ceci afin de nous octroyer un pas de recul si nécessaire, donc avant d’être dans le « rouge ». Cela peut être de respirer profondément, se calmer, adopter une attitude différente, désamorcer avec l’humour, exprimer avec une fermeté bienveillante nos besoins et nos limites, etc.

S’il s’avère nécessaire, nous pouvons nous servir d’un prétexte pour nous éclipser un instant, comme aller à la salle de bain ou rappeler un peu plus tard. Nous pouvons aussi dire que nous devons réfléchir avant de donner une réponse. Nous pouvons annoncer que nous mettons fin à la discussion et que nous y reviendrons une fois que nous serons plus calmes. Sous la pression, nous pouvons également quitter la pièce, aller marcher ou encore partir en voiture. Si la personne insiste, il est important de rester sur cette position : ne rien décider si nous ne sommes pas dans le « vert ».

 

Conclusion

Ses conseils sont applicables, dès que nous sentons la moutarde nous monter au nez. Mais, aussi lorsque nous observons chez l’autre que c’est le cas. Quiconque se trouve dans les pensées chaudes, soit la zone « rouge », réagit avec émotions et impulsion. Ce qui n’est jamais de bon augure. Un pas de recul aide à se distancer et à revenir au « vert » donc à adopter une décision plus réfléchie. Bref, dans les pensées chaudes, nous « Réagissons », alors que dans les pensées tièdes, nous « Agissons » !

Références

“Aimer et aider quelqu’un qui souffre d’un trouble de la personnalité limite: un défi de taille, un objectif réalisable!” Programme offert par l’ALPABEM, matériel monté par Hélène Busque, psychologue consultante, et adapté par Marie-Ève Landreville, intervenante de l’ALPABEM

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