Qu’est-ce que l’automutilation ?
L’automutilation consiste à se faire mal ou à s’infliger délibérément des blessures au corps et à l’esprit. La forme la plus commune consiste à se couper. Cependant, certains se brûlent, se cognent la tête, se donnent des coups, se tirent les cheveux, s’égratignent, se jettent contre quelque chose de dur, s’arrachent des croûtes sur la peau, empêchent leurs blessures de guérir, prennent trop de comprimés, avalent des choses inappropriées, s’insèrent des objets dans le corps ou se percent la peau, etc. La consommation de tabac ou d’alcool, la toxicomanie, la frénésie alimentaire ou le fait de rester dans une relation abusive représentent d’autres exemples de comportements pouvant être considérés comme des formes de blessures volontaires.
L’automutilation est perçue comme un trouble, au même titre que l’anorexie et la boulimie. Il s’agit en fait de symptômes d’une souffrance vécue, d’un mal-être intérieur. De prime abord, la plupart des gens qui la pratiquent ne veulent pas se tuer, mais cela peut cependant les mener à un geste suicidaire, plus particulièrement lorsque les problèmes sous-jacents ne sont pas traités. Il est à noter que des blessures infligées dans un but esthétique, sexuel (masochiste) ou social ne sont pas considérées comme de l’automutilation, puisqu’elles ne sont pas soutenues par les mêmes motifs.[1]