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Diriger sa compassion envers soi

1 septembre 2023
 - 
par Marie-Joëlle Marcil

intro

En tant qu’humains, nous éprouvons beaucoup de compassion pour les autres, et nous ferions beaucoup pour aider un proche qui se trouve dans une situation difficile. Nous sommes sensibles à la souffrance des autres, et nous souhaitons souvent l’apaiser.

Pour plusieurs, la compassion semble venir moins naturellement envers soi-même qu’envers les autres… Souvent, nous sommes nos plus durs critiques. Nous pouvons être si sévères avec nous-mêmes que nous refusons parfois de reconnaître nos souffrances et difficultés et ainsi nous accorder cette même compassion. Et si nous faisions preuve de la même compassion envers nous-mêmes ?

Qu’est-ce que l’auto-compassion ?

L’auto-compassion est d’étendre envers soi-même la compassion que nous avons envers les autres. L’auto-compassion est composée de trois attitudes : la prise de conscience, la bienveillance envers soi et la reconnaissance d’une humanité commune et partagée. Elle encourage des états psychologiques positifs, comme l’optimisme, la motivation et la résilience.

La pleine conscience

La pleine conscience est un des ingrédients de l’auto-compassion. Elle consiste à prendre conscience de nos émotions. Il s’agit de prendre le temps d’observer et d’accueillir ses émotions sans jugement au lieu de les rejeter ou de les tranquilliser.

Plus encore, la prise de conscience consiste à être ouvert et curieux face à nos émotions, même si elles sont inconfortables. On peut commencer par se questionner : qu’est-ce qui fait que je me sens de cette façon ? Quel est le déclencheur de mon émotion ?

L’observation de notre petite voix intérieure est également importante dans l’auto-compassion. Qu’est-ce que cette petite voix nous dit ? Il est question de prendre conscience de notre discours interne, et de l’effet qu’il a sur nous. Lorsque notre petite voix est sévère et empreinte de critiques, d’hostilité ou de colère, on peut se sentir blessé ou contrarié.

Ainsi, une fois que nous avons pris conscience de notre dialogue intérieur, nous pouvons commencer à le remettre en question. Nous pouvons commencer à nous demander pourquoi nous sommes si durs envers nous-mêmes et commencer à recadrer ces pensées pour qu’elles soient plus encourageantes et bienveillantes.

La bienveillance envers soi-même

Si vous aviez à choisir un compagnon qui vous suivra tout au long de votre vie, choisiriez-vous celui qui vous témoigne du support ou celui qui vous critique à la moindre occasion ? La réponse parait évidente… La vie est parsemée de défis et d’embûches qui nous feront vivre des émotions plus inconfortables. Imaginez ajouter à tous ces aléas de la vie une petite voie négative qui amplifie nos sentiments d’échec, de culpabilité, de ne pas être à la hauteur…

L’auto-compassion c’est d’adopter un discours interne bienveillant envers soi-même, surtout lorsque nous vivons des moments plus difficiles. C’est de transformer cette petite voix remplie de jugements et de dures critiques envers nous-mêmes en une voix qui est aimante, patiente et encourageante. Par exemple, si notre petite voix nous dit « tu n’en fais pas assez », on peut la défier en se rappelant que nous faisons du mieux que nous pouvons avec les moyens que nous avons.

La reconnaissance d’une humanité commune

Reconnaitre que nous partageons tous cette même nature humaine est essentiel à l’auto-compassion. Nous sommes tous imparfaits, faisons tous des erreurs, vivons tous des inquiétudes et des déceptions : personne n’y échappe, c’est dans la nature humaine. Bien sûr, l’ampleur et le contexte des défis et des difficultés peuvent être différents, mais il reste que nous en faisons tous l’expérience. L’auto-compassion permet de reconnaitre que ces expériences sont vécues par tous et ainsi de s’éloigner du sentiment d’isolation et de déconnexion avec les autres. L’acceptation de cette humanité permet de défaire l’impression que les autres se portent mieux ou sont plus heureux que nous.

conclusion

Pour résumer, l’auto-compassion vise à reconnaitre et à accepter que nous vivons une situation difficile qui engendre des émotions douloureuses (prise de conscience). C’est de répondre avec compréhension et douceur envers soi (bienveillance envers soi), en se rappelant que les difficultés font partie de la vie de chacun (reconnaissance d’une humanité commune).

Nous pouvons imaginer l’auto-compassion comme un muscle : plus on l’exerce, plus il devient fort. Je vous invite à consulter le site Web de Dr. Kristin Neff, pionnière de l’auto-compassion, qui propose plusieurs exercices pour renforcer notre réflexe d’auto-compassion : https://self-compassion.org/category/exercises/#exercises.

Faire le choix de se donner de la compassion dans les moments plus douloureux est un acte radical de support, de douceur et de compréhension envers soi, qui peut nous aider à mieux avancer.

 

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