intro
Elle s'appelle Anna. Elle rêve de devenir écrivaine. Elle a des projets plein la tête, pétille à l'idée de découvrir le monde.
La jeune Anna, fraîchement sortie de l'adolescence, est suivie depuis son enfance par une psychiatre spécialisée dans le traitement des maladies mentales. Après ses premières tentatives de suicide vers l'âge de 8 ans, s’ensuit un palmarès d’évaluations et de tests pour adapter une médication à des symptômes qui ne sont pas aussi apparents qu’une fracture osseuse. Après plusieurs dépressions qui chevauchent des psychoses maniaques, elle réussit enfin à se stabiliser grâce au soutien de son équipe traitante, et celle de la médication.
Après 10 ans de stabilité, Anna apprend qu'elle devra changer de psychiatre afin de passer de l’offre de services de traitement aux enfants à celle des adultes. C'est alors que commence le début de sa descente aux enfers.
Cette histoire m'a été racontée, par d'excellents comédiens que j'ai eu la chance de voir lors de la pièce de théâtre Jamais, toujours, parfois, présentée au théâtre du Rideau Vert.
Et à travers cette histoire, ce sont vos histoires qui m'apparaissaient. Les histoires d'impuissance, de cris à la liberté, de tentatives infructueuses pour contrôler la maladie au détriment du besoin d'autonomisation. Cette histoire m'a chamboulée et inspirée sur cet article.