Trois composantes de l’anxiété
Celle-ci se manifeste toujours à travers trois composantes différentes : les sensations physiques, les pensées et les comportements.
1. Les sensations physiques
Sur le plan physique, nous pouvons trembler, transpirer, sentir notre pouls s’accélérer, etc. De cette manière, notre corps active notre système d’alarme pour être prêt à réagir rapidement en présence d'un danger. Il est donc important de porter attention à ce qui se passe dans notre corps afin de reconnaître ces signes d’alarme. Cependant, nous nous rappelons que l’anxiété se manifeste habituellement par l’anticipation de se retrouver devant une menace éventuelle plutôt que devant un réel danger. Par conséquent, s’il n’y a pas de réel danger, le code pour désamorcer le système d’alarme est la respiration. Il est également possible d’utiliser des techniques favorisant la relaxation musculaire, comme la méthode de Jacobson.
2. Les pensées
Les pensées peuvent prendre beaucoup de place lorsque l’anxiété est au rendez-vous. Habituellement, celles-ci sont plutôt négatives et stressantes. Elles peuvent représenter des scénarios catastrophes et prendre de grandes proportions, jusqu’à s’imaginer le pire et nous empêcher de fonctionner. Afin de reprendre le contrôle de ces pensées envahissantes, il faut d’abord identifier les peurs réelles qui les nourrissent. Ainsi, il sera possible de les mettre à l’épreuve et de les confronter à la réalité (Est-ce que ça se peut? Quelles sont les chances que ça m’arrive? Quel est le pire qui pourrait arriver? Qu’est-ce que je pourrais alors faire?). Le principe est d’arriver à remplacer ces pensées catastrophes par des idées aidantes et rassurantes et d’apprendre à rester dans le « ici et maintenant ».
Lorsque nous sommes en présence d’un enfant anxieux, nous pouvons avoir le réflexe de le rassurer, mais sachons que nos belles paroles ne l’apaiseront jamais assez. Il vaut mieux plutôt lui poser des questions, afin qu’il les enregistre et qu’il apprenne lui-même à se rassurer, à se raisonner et à contrôler ses pensées catastrophes.
3. Les comportements
L’anxiété peut dicter certains de nos comportements, comme l’évitement, l’agitation, les pulsions de colère ou les demandes pour être rassuré. Encore une fois, il est important de reconnaître les comportements que nous adoptons sous son emprise. Surtout, il faut éviter d’éviter! En fuyant nos peurs, l’anxiété diminue sur le moment. Cependant, à long terme, celle-ci augmente, puisque nous induisons comme message à notre cerveau que nous prenons la fuite parce qu’il y a un réel danger.
À l’opposé, quand nous affrontons nos peurs, sur le coup, les sensations peuvent être très fortes et même augmenter en intensité. Par contre, en apprenant à contrôler les sensations physiques, les pensées et les comportements que nous ressentons en présence de nos peurs, nous apprenons à désamorcer notre système d’alarme et, à long terme, l’anxiété diminue. L’affrontement de nos peurs doit se faire progressivement, une étape à la fois et dans certains cas, il peut être indiqué de se faire guider par un professionnel.