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La dépendance relationnelle

28 février 2020
 - 
par Audrey Fortin

Causes possibles de la dépendance relationnelle

  • Carence affective;

  • Responsabilisation hâtive de l’enfant;

  • Obligation de passer les besoins des autres prioritairement;

  • Traumatismes divers : rejet, instabilité, abus, etc;

  • Adultes trop exigeants ou critiques envers l’enfant;

  • Faible estime personnelle de l’enfant.

 Conséquemment, des croyances et des stratégies d’adaptation dysfonctionnelles peuvent ainsi avoir pris forme dans l’esprit de l’enfant et créer une réponse inappropriée à la satisfaction de son besoin d’attachement et d’appartenance. N’étant pas adressés et rectifiés, ces comportements peuvent ainsi progresser vers la dépendance affective. L’aspect relationnel, autant durant l’enfance qu’à l’âge adulte, en sera affecté.

La dépendance relationnelle

Faisant partie des besoins fondamentaux, le désir d’aimer et d’être aimé est tout à fait naturel et sain. La dépendance relationnelle ou affective apparaît lorsque l’envie d’aimer et d’être aimé devient plutôt un besoin. Toutefois, lorsque comblé de façon maladroite, ce besoin se traduit par de l’insistance, de l’acharnement et de la jalousie. Ainsi, il génère souvent de la souffrance.

Qu’est-ce que la dépendance relationnelle?

La dépendance relationnelle se caractérise par le fait de passer l’autre avant soi. D’accorder plus de valeur aux besoins d’autrui qu’aux siens. C’est avoir l’impression de toujours devoir en faire plus, sans que cela soit pleinement satisfaisant. C’est exister que pour l’autre. Et contrairement à ce que nous pouvons parfois penser, ce n’est pas l’aimer trop, c’est plutôt mal l’aimer. Évidemment, la dépendance relationnelle peut s’exprimer dans différents contextes et à différents degrés d’intensité.

Le désir de plaire et d’être aimé

Puisque l’estime de soi dépend du regard des autres, nous cherchons ainsi à plaire et à être aimés à tout prix. Ceci est présent dans nos relations amoureuses, familiales, au travail ou même en amitié. Nul besoin d’avoir un diagnostic de trouble de la personnalité dépendante pour que nos comportements soient nuisibles à nos relations. Contrairement à une croyance populaire, la dépendance relationnelle n’est pas seulement l’affaire des femmes.

Ai-je une tendance à la dépendance relationnelle?

Afin de déterminer si nous avons une tendance à la dépendance relationnelle, il est intéressant de se poser des questions telles :

 Est-il difficile de prendre des décisions sans conseil, ni validation?

  • Comptez-vous sur d’autres personnes pour assumer vos responsabilités financières, personnelles et domestiques?

  • Évitez-vous tout désaccord par peur de créer un conflit, d’être rejeté ou exclu?

  • Vous sentez-vous obligé de satisfaire les demandes et les besoins des autres?

Quelle est la cause de la dépendance relationnelle?

Tout d’abord, elle est plutôt un amalgame de facteurs, incluant la personnalité, qui peut conduire au développement d’un trouble. La dépendance relationnelle trouverait ses origines dans la petite enfance où l’enfant aurait vécu une carence affective. Autrement expliqué, ceci se traduit par peu d’attention, d’affection, de soutien, de compréhension ou de conseils reçus de la part d’adultes significatifs.

Comment s’en sortir?

Pour se libérer de la dépendance relationnelle, il faut avant tout prendre conscience des comportements inappropriés qui se sont développés au fil du temps. L’aide professionnelle peut parfois être salutaire pour introduire un travail d’introspection, car la seule personne que nous puissions changer, c’est nous. Toutefois, nous pouvons aussi amorcer quelques changements à nos habitudes :

 Exemples de changements

  • Prendre des initiatives sans demander la validation des autres;

  • Attendre une demande plutôt que la devancer;

  • Réfléchir à comment aider les autres;

  • Donner notre avis même s’il va à l’encontre des autres;

  • Attendre de ressentir réellement les choses avant de les exprimer;

  • Donner des marques d’affection sans attendre d’en recevoir en retour;

  • Éviter les « Tu m’aimes-tu? », « Tu penses à quoi? », « Avec qui tu parlais? »;

  • Consacrer des journées qu’à soi pour faire ce que nous aimons;

  • Souligner et savourer nos bons coups.

Trouver l’équilibre

L’indépendance à 100 % n’existe pas et c’est tant mieux ainsi. Le cheminement de certains pourrait passer d’un extrême à l’autre afin de trouver un équilibre dans leurs relations et c’est normal. Le réel défi vise à se reconnecter à soi, à ses besoins, à ses désirs et à apprendre à s’aimer et se respecter tel que nous sommes réellement. Ainsi, plutôt qu’être source de souffrance, le contact aux autres pourra finalement devenir une source enrichissante d’expériences. Après tout, n’est-il pas gratifiant d’être aimé pour qui nous sommes?

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