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La dépression à l’adolescence C’EST TOUT SAUF CHILL

1 décembre 2024
 - 
par Janique Raymond-Migneault

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L’adolescence est une période complexe qui comporte plusieurs changements rapides au niveau physique, psychologique et social. Ce stade demande une grande capacité d’adaptation pour vivre les changements si rapidement. L’adolescent doit composer avec une modification corporelle rapide, un changement hormonal parfois surprenant et des expériences de vie complexes. Pensons au moment où nous avons tous dû nous adapter à l’arrivée au secondaire, aux grands couloirs, aux changements de classes, aux changements de professeurs, aux nouvelles amitiés, aux premiers amours… et aux premières peines d’amour. Il n’est pas étonnant que cette période soit celle ayant la plus grande probabilité de développer des symptômes associés à la maladie mentale, notamment le trouble dépressif majeur.

 

Pourtant, c’est aussi une période qui se compose par de belles expériences, beaucoup de plaisir. C’est un moment parfait pour apprendre à découvrir de nouvelles façons de faire, de nouvelles façons d’être. C’est une période où l’adolescent apprend à composer avec une nouvelle autonomie, avec ses avantages et ses responsabilités.

 

L’adolescent a besoin d’un entourage présent, patient, qui sait mettre les limites nécessaires tout en soutenant l’autonomie. Lorsque s’ajoutent des symptômes associés à la maladie mentale, l’équilibre familial en est affecté, et c’est à ce moment que les parents proche-aidants tentent de trouver coûte que coûte des solutions pour soulager la détresse de leur progéniture.

Indicateurs d’une dépression

Se sentir triste ou plus déprimé une journée n’est pas suffisant pour parler d’une dépression. Comme pour d’autres troubles de santé mentale, plusieurs indicateurs doivent être présents et ceux-ci doivent avoir un impact important sur le fonctionnement de l’adolescent. Voici quelques signes pouvant indiquer la présence ou l’émergence d’une dépression :

 

  • Changement d’humeur : se sentir triste, être irritable ou en colère ;

  • Difficulté à éprouver du plaisir pour des activités qui en procuraient autrefois ;

  • Présence de sentiment de honte, de culpabilité, d’isolement, perte d’estime de soi ;

  • Difficulté à se concentrer, à accomplir des activités de la vie quotidienne ou à l’école ;

  • Émergence de troubles du sommeil : faire de l’insomnie ou de l’hypersomnie ;

  • Changement au niveau de l’appétit, manque d’énergie

  • Avoir des idées suicidaires, parler de la mort.

 

Il est important de garder en tête que c’est un ensemble de symptômes qui permet de déterminer la présence ou non de la dépression. Un seul symptôme n’est pas suffisant. De plus, la durée dans le temps est un indicateur important qui peut aider à faire la distinction entre une mauvaise passe et l’émergence de la dépression.

 

Enfin, plusieurs situations de vie peuvent amener une personne à devoir s’adapter. Pensons à une rupture amoureuse. Il est normal qu’un défi de cet ordre puisse avoir un impact sur l’humeur, sur la joie de vivre, sur l’appétit et le sommeil. Chaque adolescent en peine d’amour n’est pas en dépression. Ce qui permet de faire la part des choses est l’amélioration que l’on voit ou non dans le comportement de la personne et la gravité des symptômes présents.

Traitement de la dépression

La meilleure façon de traiter la dépression est d’offrir à la fois un traitement pharmacologique et un traitement en relation d’aide avec une personne spécialisée en santé mentale. L’évaluation de l’état de santé par un médecin sera la première étape avant d’entamer un traitement.

 

Plusieurs options d’antidépresseurs sont possibles. Chaque personne étant différente, l’effet de la médication sera variable chez l’une versus l’autre. Il est donc important d’être assidu dans la prise de la médication et dans le suivi avec l’équipe traitante. C’est de cette façon qu’il sera possible de voir des améliorations ou non.

Rôle du parent

La prise de la médication peut avoir des impacts sur d’autres aspects de la vie d’un adolescent. Il est tentant de résister en la refusant, et en tant que proche, cette résistance peut créer de l’impuissance et de la colère. Le rôle du parent n’est pas de devenir une extension de l’équipe médicale, mais bien d’être un support pour son jeune. Plutôt que d’insister sur la médication, privilégiez plutôt une posture d’écoute empathique. Mettez de l’énergie sur votre lien afin que votre jeune puisse vous parler de ce qu’il trouve difficile.

 

N'hésitez pas à aller chercher de l’aide pour vous soutenir dans votre rôle. En plus de recharger votre batterie, vous donnerez comme image celle d’un parent qui prend soin de lui. Cette image peut influencer votre jeune à en faire de même et à demander de l’aide à son tour.

 

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