Le rétablissement un processus en 5 étapes
L’impact du trouble mental : Choc et déni
Dans cette étape, votre proche est anéanti par le pouvoir que la maladie mentale a sur sa vie. Il peut croire que ses symptômes contrôlent sa vie. Il peut aussi nier ses symptômes et se sentir en perte de contrôle sans arriver à se l’expliquer. La personne se questionne sur son état.
Comme accompagnateur, vous pouvez diminuer la détresse et réduire les symptômes ou leurs impacts. Une des façons de le faire est par l’écoute active sans jugement. De plus, vous pouvez offrir à votre proche un environnement sécuritaire.
La vie est limitée : renoncement et désespoir
Dans cette étape, votre proche a cédé au trouble mental le pouvoir de contrôler sa vie. Il s’est résigné par rapport à la direction qu’a prise sa vie et s’y croit condamné. Il se considère sans avenir et se limite à être malade. Il a perdu espoir. La personne ne se définit que par la maladie et ne voit plus ses forces. La personne se questionne sur ses possibilités.
Comme accompagnateur, vous pouvez valoriser la personne et lui susciter l’espoir. Vous pouvez lui parler des bons moments que vous avez passés avec elle. Vous pouvez aussi lui faire part de vos observations positives envers elle. EX : elle a fait l’effort de prendre une douche après 3 jours, vous lui soulignez.
Le changement est possible : espoir et remise en question
Dans cette étape, la personne remet en question le pouvoir qu’a le trouble mental de contrôler sa vie. Elle espère qu’il y’a plus dans la vie, qu’elle connaît actuellement. Elle commence à croire que sa vie peut être différente. Elle entrevoit la possibilité de changer, mais ne se sent pas prête à s’engager. La personne se questionne sur sa capacité à prendre des risques. On appelle souvent cette étape une zone de confort pour la personne. Elle sait qu’un changement demande des efforts et ne sait pas si elle en a les capacités.
Comme accompagnateur, vous pouvez aider la personne à voir ses possibilités et l’encourager à reprendre du pouvoir sur sa vie. Par exemple, la personne pourrait vouloir retourner sur le marché du travail mais ne sait pas par où commencer. Pour l’encourager, vous pouvez lui parler de ses expériences passées et de ses forces.
L’engagement à changer : volonté d’agir et courage
Dans cette étape, votre proche défie le pouvoir qu’elle a donné au trouble mental de contrôler sa vie. Elle croit qu’il y a de l’espoir pour elle mais elle ne sait pas comment s’y prendre pour améliorer sa vie. Elle a une attitude d’ouverture face à ce qu’il faut faire pour changer. La personne se questionne sur son besoin de soutien. En effet, elle aura de la difficulté à effectuer un changement si elle ne reçoit pas le soutien nécessaire pour accomplir son défi. Elle est prête à quitter sa zone de confort pour évoluer.
Comme accompagnateur, vous pouvez identifier les forces et les besoins en termes d’habiletés, de ressources et de soutien. Si nous revenons sur notre exemple d’un proche qui veut retourner au travail, cela pourrait être d’avoir une discussion ouverte sur le sujet et l’aider à créer une liste de priorités (rédiger le CV, appeler des ressources d’aide à l’emploi, visiter des sites internet, etc.…)
Les actions pour changer : responsabilisation et pouvoir d’agir
Dans cette étape, la personne se réapproprie le pouvoir sur sa vie. Elle a décidé la direction qu’elle veut prendre. Elle s’est mise en action afin d’atteindre son but et créer la vie qu’elle désire. Elle se questionne sur sa capacité à prendre des responsabilités.
Comme accompagnateur, vous pouvez aider la personne à se responsabiliser quant à l’utilisation des ressources et de soutien. Quand votre proche doute de lui, c’est de le référer à la bonne personne et lui rappeler ses forces.