Ado malade, ado vulnérable
Jusqu’à maintenant, nous avons constaté que le nombre de défis reliés à l’adolescence est énorme. Et nous n’avons pas encore abordé l’aspect des troubles de santé mentale, qui touchent 15 % des jeunes Canadiens.
Maladie mentale et suicide
Or, les troubles répertoriés sont nombreux :trouble anxieux, trouble des conduites, trouble oppositionnel avec provocation, trouble de stress post-traumatique, toxicomanie, trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, trouble dépressif, trouble obsessionnel compulsif, trouble des conduites alimentaires, schizophrénie, syndrome de Gilles de la Tourette, trouble bipolaire et trouble de la personnalité. Les troubles du spectre de l’autisme sont aussi inclus dans ces statistiques et comme facteur de vulnérabilité, même s’ils sont d’ordre neurologique.
L'ado malade... plus vulnérable
Le terme, trouble de santé mentale, est synonyme, dans bien des cas, de détresse psychologique, de rigidité mentale, de difficultés relationnelles, de difficultés d’adaptation, de difficultés de communication et d’altération du fonctionnement scolaire, familial, social et professionnel. L’ado malade se trouve donc dans un état de vulnérabilité beaucoup plus grand qu’une autre personne face à la problématique du suicide. Cette fragilité constitue un facteur prédisposant qui augmente le risque suicidaire de 25%.
Que connaissent les jeunes sur les maladies mentales ?
Afin d’évaluer les connaissances des jeunes sur les troubles de santé mentale, le Centre d’étude sur le stress humain de l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal, a fait passer un test sur le sujet à 176 élèves. Les résultats obtenus démontrent que la majorité d’entre eux se représentent bien ce qu’est une dépression, que 40 à 45 % ont une opinion sur les troubles anxieux et la toxicomanie, que 16 % croient qu’un TOC « c’est d’avoir peur de tout » , et que seulement 11% ont déjà entendu parler de la schizophrénie.
Cette étude, même si elle a été réalisée à une très petite échelle, démontre que peu de jeunes connaissent réellement les divers troubles de santé mentale, et probablement qu’encore moins sont sensibilisés au fait qu’ils n’en sont pas à l’abri. Alors, s’ils sont dans l’ignorance, comment pourraient-ils identifier que quelque chose ne va pas chez eux et être en mesure d’aller chercher le soutien nécessaire? Ou encore, comment pourraient-ils venir en aide à leurs pairs?