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Les bienfaits d’une COMMUNICATION NON VIOLENTE

1 septembre 2024
 - 
par Janique Raymond-Migneault

intro

Avez-vous déjà entendu l’un de vos proches affirmer que de savoir communiquer était un art ? Choisir les bons mots, aux bons moments, afin de faire valoir nos sentiments et nos opinions, et ce, tout en restant à l’écoute des besoins de l’autre n’est pas simple. Par crainte des répercussions, plusieurs choisiront de rester silencieux. Résultat ? Nos besoins ne sont pas comblés et l’autre n’a pas l’opportunité d’apprendre et de cheminer.

L’article qui suit présentera une méthode qui permet d’augmenter sa capacité de nommer ses ressentis.

Communiquer de façon non violente

La technique de la communication non violente s’est développée dans les années 1970, par Marshall B. Rosenberg. Ces années se sont caractérisées par l’avènement de la psychologie humaniste existentielle qui voit l’humain comme un Être pourvu de ressources internes pouvant lui permettre de se réaliser. La communication non violente est plus qu’une technique, c’est une façon d’être qui intègre des concepts comme l’empathie, la bienveillance et le non-jugement.

Ses bienfaits

La communication non-violente s’insère dans cette vision humaniste en mettant de l’avant l’importance de bâtir des relations empathiques de qualité. Elle soutien l’individu à mieux comprendre ses propres besoins sous-jacents aux émotions qui sont vécus. L’application d’une communication non violente favorise les échanges et augmente les probabilités de résoudre un conflit. De plus, elle aide à mieux cerner ses propres besoins, augmente sa capacité d’introspection, et aide à rester centré sur son message même dans les émotions difficiles à gérer.

Application

  • Choisir le moment propice

Il importe d’abord de choisir le bon moment pour ouvrir un sujet, d’autant plus s’il est délicat et qu’il puisse amener chez l’autre une résistance. Il est nécessaire de se questionner : suis-je dans une bonne posture physique et psychologique pour partager ce que je vis ? Cette étape est cruciale et demande d’aller comprendre ses propres sensations et émotions. Si vous sentez que vous n’êtes pas disposé à ouvrir la conversation, mieux vaut alors de prendre un temps d’attente pour éviter d’envenimer le conflit.

Il est également nécessaire de faire preuve de cette bienveillance envers l’autre. Il n’est peut-être pas disposé à nous entendre. Une bonne pratique pourrait être d’annoncer notre intention en demandant à l’autre à quel moment il se sent disposé à discuter :

« J’aimerais discuter avec toi de notre échange hier. À quel moment serais-tu enclin à avoir cette discussion ? »

  • Observation des faits

Cette étape vous amène à réfléchir sur les éléments qui ont contribué à votre ressenti. Ici, on cherche des faits observables, pas des émotions, des jugements ou des interprétations. Si vous reprochez à proche d’arriver en retard à vos moments de rencontre, c’est le retard en soi qui est à focusser et pas ce que ce retard vous fait vivre. Enfin, il est nécessaire d’éviter les reproches à cette étape, sans quoi vous risquez d’être face à une réaction de défense chez l’autre.

Plutôt que « Tu es toujours en retard ! », privilégiez : « Cela fait trois fois que tu arrives en retard sans m’aviser ».

  • Écouter nos émotions

Maintenant, il est l’heure d’être à l’écoute de vos émotions. Centrez-vous sur l’impact sur vos émotions qu’ont générés les observations. Il sera peut-être nécessaire de vous pratiquez à vous centrez sur vos émotions. Plus vous vous permettrez d’écouter l’émotion, plus vous vous sentirez en sécurité à la vivre, ce qui augmentera votre facilité à la déchiffrer. De nouveau, tentez de mettre de côté les accusations, et centrez-vous seulement sur vous et vos émotions.

Plutôt que « Tu m’énerves, tu n’es pas capable de respecter notre engagement », privilégiez : « Quand tu ne m’avises pas de ton retard, je me sens frustrée car je mets de l’énergie à venir à l’heure. »

  • Comprendre son besoin

Chaque émotion parle d’un ou de plusieurs besoins. Ces besoins sont normaux et les combler apporte de la satisfaction et du bien-être. Une émotion difficile comme la colère, la déception ou la tristesse parle de nos besoins de respect, de considération ou d’assurance. Prendre conscience du lien entre vos émotions et vos besoins augmentent son propre sentiment de responsabilisation et diminuera les probabilités d’accuser l’autre, ce qui facilitera l’échange entre vous.

Plutôt que « tu n’es pas capable de me respecter », privilégiez « je me sens frustrée puisque j’ai besoin de considération. » 

  • Faire sa demande

Enfin est venu le temps de faire votre demande. Plus elle sera formulée de façon positive et qu’elle sera concrète, plus vous augmentez les probabilités que l’autre entende et respecte votre demande. Tentez d’éviter le piège d’imposer votre demande, qui risque d’augmenter les défenses de votre proche.

Plutôt que « La moindre des choses est de ne plus jamais arriver en retard! », privilégiez « Peut-on convenir d’un moment qui sera réaliste pour toi ? Et si tu penses être en retard, peux-tu m’aviser afin que je puisse gérer mon temps de mon côté ? »

Écouter… pour mieux communiquer

La communication est un processus qui fonctionne à deux. Une fois votre demande faite, il faut s’attendre à ce que l’autre vive aussi des émotions qui parleront de ses besoins. Il s’attendra à de l’écoute de votre part. Écoutez votre proche, sans chercher à le convaincre. Cette étape vous demande de vous mettre dans une posture de collaboration plutôt que de confrontation. Il est donc nécessaire de demeurer flexible et d’écouter réellement ce que l’autre perçoit et ressent. Et cette flexibilité ne signifie pas d’abandonner de répondre à votre besoin, plutôt de trouver une façon de répondre à vos besoins à tous les deux.

Ce n’est pas miraculeux. Cela demandera de la pratique. Des essais… et des erreurs. Soyez bienveillant envers vous. Après tout, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs…

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