Aller au contenu principal

Mettre des limites... un geste de tendresse envers soi-même ?

18 avril 2018
 - 
par Jorge Monterroso

Mettre des limites... un geste de tendresse envers soi-même ?

Ce n’est pas facile de mettre des limites, surtout si nous n’avons jamais appris comment le faire. Des limites il y en a partout! Elles sont présentes dans toutes les sphères de notre vie : maison, école, travail, relations, réseau routier, etc. Ces limites sont nécessaires à notre survie. Elles sont là pour nous protéger. Et si je vous disais que de mettre des limites est un geste de tendresse envers soi-même?

 

Limites personnelles

Respecter les limites n’est pas un problème pour la plupart des gens. Toutefois lorsqu’il s’agit de mettre des limites personnelles, la situation se corse et nous sommes assaillis par une multitude d’idées. La première idée qui nous vient à l’esprit en parlant de mettre des limites c’est de croire que celles-ci vont nous éloigner des autres. En réalité, les limites sont nécessaires pour établir des relations interpersonnelles plus harmonieuses et pour délimiter notre territoire ou notre bulle afin que les autres sachent jusqu’où ils peuvent aller. C’est un peu comme une façon d’annoncer nos couleurs.

Limites interpersonnelles

Par ailleurs, toutes les relations interpersonnelles impliquent des limites interpersonnelles. Il est important d’annoncer nos couleurs, mais la nature humaine étant ce qu’elle est, la chose ne se passe pas comme nous le voulons. Dans l’expression « Je l’aime tellement que mon amour pour elle n’a pas de limites », ne sentez-vous pas qu’il y a là la peur de ne pas être aimé? La peur que l’autre ne m’aime plus? J’ai tellement peur que l’autre ne m’aime pas que je suis prêt à tout faire ce qu’elle me demande afin de mériter son amour.

La codépendance

Avec une attitude pareille, nous risquons de répondre à des demandes qui peuvent s’avérer dommageables pour nous, qui provoquent du ressentiment et de la frustration et finissent par anéantir la relation. C’est un peu comme si nous disions à l’autre : «Celui qui compte c’est toi, moi je ne suis pas important. C’est toi qui décides mon amour, je vais où tu voudras bien m’amener ». Cela veut dire que vous vivez la vie de l’autre et pas la vôtre. L’autre peut facilement dicter ce que vous devez faire. Ce type d’attitude est le berceau de la co-dépendance.

Dire non c’est être égoïste?

Contrairement à ce que nous pourrions croire, dire «non» à l’autre peut être une preuve d’amour, du moins envers nous-mêmes. Certains penseront tout de suite que se donner la priorité est une attitude qu’adoptent surtout les gens égocentriques ou égoïstes. «Traite les autres comme tu aimerais qu’ils te traitent», est un des principes auxquels certains d’entre nous avons adhéré presque aveuglément. La manière dont nous choisissons d’aimer ceux qui nous entourent est plus importante que toute autre chose.

Aimer sans condition

«Aimer sans condition» c’est comme faire un chèque en blanc à quelqu’un, un chèque d’une valeur affective et non monétaire. Ne sentez-vous pas que nous ne sommes pas sur la bonne voie en agissant de la sorte? Ne croyez-vous pas que ce serait beaucoup plus sensé si nous apprenions à nous aimer nous-mêmes avant tout? Même si c’est juste un petit peu. Plus nous nous aimons, plus nous apprenons à être bienveillants envers nous-mêmes et plus nous sommes en meilleure position pour aimer les autres. Lorsque nous donnons un chèque en blanc à quelqu’un, nous prenons le risque de voir notre compte se vider. Croyez-vous qu’affectivement la même chose ne risque pas d’arriver? Dire «non» ou mettre des limites c’est prendre soin de notre potentiel affectif.

S’aimer, c’est mettre des limites

Le dicton dit : « Charité bien ordonnée commence par soi-même ». Cela veut donc dire que nous devons prendre soin de nous avant de prendre soin de l’autre. Nous devons répondre à nos besoins avant de répondre à ceux des autres, car si nous voulons être généreux avec eux il faut s’occuper de nos propres besoins en premier sinon nous risquons à notre tour d’avoir besoin de la charité des autres. En d’autres mots, cela signifie tenir compte de nous-mêmes, se respecter, s’aimer, s’estimer, se comprendre, se pardonner, etc.

Se respecter en mettant ses limites

En jetant un coup d’œil sur les synonymes du mot «charité», je me pose ces questions :

  • Suis-je généreux envers moi-même?

  • Suis-je bienveillant envers moi-même?

  • Suis-je clément envers moi-même?

  • Suis-je doux envers moi-même?

  • Suis-je gentil envers moi-même?

  • Suis-je indulgent envers moi-même?

  • Suis-je tendre envers moi-même?

  • Suis-je bon avec moi-même?

Je ne sais pas pour vous, mais cela m’amène à réfléchir et à vivre un petit peu de culpabilité face à moi-même. Certes il est essentiel de mettre des limites, mais c’est encore plus vital de respecter nos propres limites.

Merci à nos partenaires
Trouve ta ressource
Deloitte
CSMO -Esac
LÉO
Le Cafgraf
Fondation McConnell
Caisse d'économie solidaire
Ville de Laval
Centraide du grand Montréal
CISS de Laval
Fondation Mirella et Lino Saputo
Inscrivez-vous à
notre infolettre

Nous utilisons une plateforme automatisée de marketing dans le but de gérer la relation avec nos clients et leur envoyer des courriels promotionnels. En cliquant sur «S'abonner», vous acceptez que l'information fournie nous soit transmise en accord avec notre politique de confidentialité et nos conditions d'utilisation.