Processus d’un diagnostic
En effet, les professionnels en santé mentale utilisent des questionnaires afin d’avoir une vue globale de la situation d’une personne. Ce n’est pas le résultat d’un questionnaire qui confirmera un problème de santé mentale. En revanche, ils servent d’outil préalables, en tandem avec des entretiens individuels, afin de trouver le bon médecin et le meilleur traitement. Une maladie mentale a des critères diagnostiques, et c’est nécessaire d’en avoir un certain nombre, dépendamment de la maladie, pour être éligible pour un diagnostic psychiatrique. Un problème commun est le chevauchement de symptômes dans plusieurs troubles et maladies. Les professionnels en santé mentale débattent la catégorisation des maladies mentales à ce jour. Le moyen le plus efficace de démontrer ces difficultés de catégorisation est d’analyser l’évolution du DSM, le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Depuis sa première édition en 1952, les catégories changent, se déplacent, se séparent, se rejoignent, apparaissent, disparaissent, et reviennent. Le DSM-I contenait 108 catégories, tandis que le DSM-IV en contenait 297. Le plus récent, le DSM-V, en détient 157, un changement de 140 catégories diagnostiques de 1994 à 2013 ! Donc, si même un professionnel de la santé éprouve des défis diagnostiques, il est encore plus difficile pour une personne atteinte d’y arriver seule. Il arrive même qu’une personne se pointe à un rendez-vous psychologique et de déclarer qu’elle a telle ou telle maladie. Cela peut être un obstacle au diagnostic si le patient éprouve un déni face au réel problème et est convaincu d’être affecté par un autre.