Alexandre Mc Grath
Alexandre Mc Grath
Je suis fils unique, fils gâté, peut-être un peu trop si je me fie à mes travers actuels. Mais bon, qui peut se plaindre d’avoir été trop gâté dans sa vie? On me dit obstiné, va savoir. Personnellement, j’aime à dire que je défends ma vision des choses souvent beaucoup plus ardemment que le commun des mortels. Mais bon, on m’a aussi dit que c’était un des grands plaisirs de la vie que d’argumenter avec moi, alors je ne retiens que cette partie de l’histoire
J’ai connu les années soixante-dix, et ce, pendant sept mois presque complets, ce n’est pas rien. Ce n’est pas rien, parce que ces sept mois d’avance m’ont permis de vivre les années 80 au complet et de me lancer dans ma plus grande passion : le cinéma. Ce serait vraiment exagéré de dire que j’ai vu la totalité des films des années 80, mais disons qu’on peut difficilement me prendre de court au jeu Scene it.
J’ai d’abord étudié les sciences humaines me destinant à une profession de psychologue. Étonnamment, ce choix de carrière faisait rire la totalité de mon entourage. J’ai rapidement découvert que la psycho était un intérêt, mais définitivement pas une vocation. C’est d’ailleurs à cette époque que j’ai été confronté à la maladie mentale pour la première fois. Des amis très proches de moi, aujourd’hui complètement remis, ont reçu un diagnostic. J’ai ensuite étudié en multimédia. Fascination totale. Le contrôle de l’image : wow.
Après mon diplôme, j’ai travaillé dans le domaine pendant quelques années. Dans un organisme de vulgarisation des sciences où j’ai pu, grâce à la taille microscopique de l’entreprise, toucher à une multitude de choses. J’étais à la fois infographiste, administrateur de réseau, je faisais le support informatique, un peu de programmation, je participais l’organisation de conférences de presse et je supervisais des stagiaires. Très formateur comme environnement, bien que toxique. C’est à cette époque où j’ai été, pour la deuxième fois, confronté à la maladie mentale. Mon employeur était malade et l’ampleur de son trouble déteignait sur nous, tous les jours. Étant donné son refus de traitement, les symptômes étaient très marqués et très aigus. La police a d’ailleurs été requise à un certain moment. Expérience de vie comme on dit.
J’ai par la suite travaillé à mon compte pendant plusieurs années… mais la passion du début s’est tranquillement éteinte… la création c’est un univers bien solitaire et ce n’était pas fait pour moi. En parallèle j’étais sur le point de terminer mon baccalauréat en gestion. Je me spécialisais en finance, économie et technologies de l’information. C’est d’ailleurs lors d’un stage que j’ai découvert le domaine dans lequel je travaille toujours : l’administration de réseaux informatiques. C’est un domaine fascinant, très complexe et qui n’a pas de fin, mais qui n’a étonnamment qu’une seule raison d’exister : connecter les gens à d’autres gens. Mon stage était dans un établissement carcéral. C’est à ce moment que j’ai été exposé à la maladie mentale pour la troisième fois. Moins directement, car je n’avais pas de relation d’amitié ou de travail avec les détenus, mais vraiment sous toutes ses formes. J’ai côtoyé autant la schizophrénie, la dépression, différents troubles de la personnalité et de l’anxiété. Au tout début je dois avouer que « j’avais la chienne », mais ça n’a pas duré. Après une semaine, cette peur était devenue de la fascination et un désir de comprendre.
C’est d’ailleurs à cette époque, en 2006, que j’ai commencé à travailler pour l’ALPABEM. Patrice Machabée et moi travaillions ensemble auparavant. Nous avions gardé contact et nous avons travaillé ensemble afin d’améliorer l’image de marque de l’ALPABEM.
Voilà, ma crise de narcissisme est sur le point de se terminer. Mon apport à ce blogue sera un peu différent de celui des autres participants. Je ne suis ni spécialiste en santé mentale, ni proche d’une personne atteinte. Toutefois, j’y ai été passablement exposé.
Comme je vous l’ai dit plus haut, je suis quelqu’un de curieux et d’articulé (vous en jugerez d’ailleurs à la longueur de ce texte), et j’apposerai une certaine vision de la société et de la culture dans laquelle nous vivons en rapport avec différents thèmes…, dont la santé mentale.
Sur ce, au plaisir!